Programme 2025 du Club France
Thèmes de réflexion 2025
- La transformation numérique en pratique. Au travers d’un cas réel de transformation numérique d’une entreprise réelle montrer les changements de procédures et de méthodes qui ont été effectués. Il faut montrer les enjeux et les risques rencontrés. Quel est le rôle de l’informatique dans ces changements et celui de la DSI ? Et celui du management et notamment du DG ?
- Les véritables caractéristiques de la révolution numérique. Elle est en cours depuis plusieurs années. C’est un changement considérable qui bouleverse profondément le fonctionnement des entreprises :
- Contrairement à ce que certaines personnes affirment ce n’est pas l’équivalent de la révolution industrielle. C’est un processus d’une autre nature.
- C’est un changement considérable des relations des hommes avec les machines notamment les robots mais aussi des PC travaillant avec des systèmes à base d’IA.
Il est important de comprendre la nature de la révolution numérique et son impact économique.
- Point semestriel sur les développements de l’IA Générative. Comme nous l’avons déjà fait déjà depuis deux ans faire le point sur l’avancement des systèmes, les progrès réalisés, l’état du marché, les succès et les difficultés rencontrées.
- Quelle prise en compte de l'IA ? Où en est-on réellement aujourd'hui de l'IA (générative ou autre) en entreprise ? Après l'emballement déclenché par l'IA générative, on sent poindre la phase d'interrogation, voire de déception : retours désappointés des utilisateurs de ChatGPT en accès libre sans mode d'emploi, inflation des factures IA dans le cloud, .... Découverte de la faiblesse des données d'apprentissage entraînant le blocage de projets. Effet dévastateur de la médiatisation sur le moral des collaborateurs (grand remplacement, licenciement). Et quasi impossibilité de se faire une idée précise de ce marché et de son évolution face aux évolutions techniques et à l'inflation de fournisseurs, éditeurs, services. Alors, on fait quoi ?
- La mise en œuvre de l’IA Gene dans un service d’études informatiques. A partir d’un cas réel montrer les changements et les gains réels aux différentes étapes du processus de gestion de projets sur de vrais projets. Quel est la qualité du code ainsi produits ? Y’a-t-il de vrais gains de productivité ? Et la réduction des délais ? Ce serait la suite de l’exposé fait par Sébastien Méric en Février 2024 mais sur la base d’un cas réel.
- Est-ce que l’Intelligence Artificielle va sortir l’Europe de sa faible croissance ? Le récent rapport de Mario Draghi propose d’investir massivement dans l’Intelligence Artificielle pour rattraper le retard de croissance de l’Europe par rapport aux USA (The Future of European cometitiveness, tome 2, pages 77 à 85). Mais est-ce vraiment raisonnable ? Est-ce une véritable stratégie ? N’est-il pas déjà trop tard ?
- L’Intelligence Artificielle : les cinq prochaines années. Les développements de l’Intelligence Artificielle sont très rapides et les applications reposant sur ces différentes technologies se multiplient. Quels sont les facteurs expliquant ces progrès ? Quel sont les impacts sociaux et économiques ? Quel est le risque de créer un chômage technologique massif ? Quelles seront les conséquences sur les compétences et les qualifications des salariés ?
- Les applications de ChatGPT. Le succès des logiciels d’IA Générative dépasse l’imagination. Aujourd’hui un milliard de personnes se connectent chaque mois à ChatGPT. Mais une fois qu’ils ont fait écrire un poème ou une histoire pour endormir les petits enfants que peut-on faire avec ? Une étude de McKinsey identifie 63 « use case » notamment dans le marketing, la gestion des clients, la R&D des produits, le développement des logiciels, … Quelles sont celles qui sont réellement mises en œuvre ? Ont-elles un impact significatif ? Quelles sont celles qui sont peu rentables ?
- Tous sur le cloud ! D’année en année on constate la croissance particulièrement rapide du marché du cloud. En 2022, dans le monde, il est évalué à 545,8 milliards de dollars soit une croissance de + 22,9 % par rapport à 2021. Un vrai raz de marée. Dans ces conditions est-ce que les entreprises vont encore longtemps conserver des centres de traitements propres. Va-t’on assister à la fin du "on premise" ?
- Suis-je à niveau en cybersécurité ? Face à l'explosion des cyberattaques, en nombre et en technicité, boostées par l'IA, l'infrastructure, l'organisation et la stratégie déployées par les entreprises sont-elles suffisantes ? Les approches, les outils, les méthodes, les services proposés évoluent et se multiplient (le marché va progresser de 13,4% en 2024). Sans oublier la nécessité de conformité règlementaire : NIS2, CRA, Dora, ... Quelle trajectoire retenir pour faire évoluer l'existant ? Faut-il adopter (ou se préparer à adopter) ces nouveaux concepts qui nécessitent une évolution, une remise en cause de l'existant : zéro trust, Sase, SD-Wan, Passkeys, CAS, Privacy/security by design, ... ? Au vu des problématiques générées par le cloud, le télétravail, le mobile, l'externalisation est-elle une / la solution : nouveaux services (SOC), nouveaux systèmes (plateformes unifiées, data résilience) ?
- L’entreprise face à l'inflation règlementaire. Parler d'inflation règlementaire est largement en dessous de la vérité : Loi PACTE et RSE, CSRD, ESRS, RGPD, décret Biden et l’IA Act, décision d'adéquation CDP / DPF , loi anti gaspillage AGEC, NIS2, loi REEN visant à réduire l'empreinte environnementale du numérique (Green IT et IT for Green), contrôle de l'âge en ligne, impact éventuel de DSA, DMA, ..etc. Comment faire face à ce déluge ? Quelle organisation (obligatoirement) transverse ? Quels outils ? Quel(s) responsable(s) au-delà des RSSI, DPO, CDO, responsable RSE, ... pour assurer la coordination de l'ensemble ? Comment la DSI va-t-elle pouvoir fournir les données et les outils nécessaires à la formalisation de la conformité ?
- L’intégration des nouvelles approches de développement. Comment faire évoluer les méthodes et les outils de développement de systèmes numériques pour tenir compte de deux tendances. D'une part la "programmation sans programmer ni programmeur" (IA générative, Low code/No code, …) qui voit sa limite dès que la complexité d'une application augmente. D'autre part les nouveaux concepts induits en particulier par le nécessaire (re) développement d'applications complexes sur les infrastructures cloud, applications qui étaient jusqu'à présent sur des équipements traditionnels (mainframes, serveurs ) : cloud "natif" , "hybride", micro-services, super-applications, privacy/security by design, … assistés par d'autres outils d'IA.
- Les évolutions de l’infrastructure informatique. En moyenne 34% du budget informatique d'une entreprise est consacré à l'infrastructure numérique. Aujourd'hui des disruptions majeures imposent une évolution des stratégies d'équipement : Quelle infrastructure cible pour les postes de travail, les serveurs, les réseaux de l'entreprise ? Quelle trajectoire d'évolution ? Adoption et déploiement de PC-Intelligence Artificielle ? Abandon de Windows 10, passage à Windows 11 et capacité d'évolution vers Windows 12 ? Quels recours au cloud au-delà de ce qui a déjà été fait (Office, Teams, Salesforce, ... )? Quelles applications conserver en interne ? Comment assurer la résilience-en particulier des données face à l'augmentation des risques liés à la cybersécurité ? Faut-il adopter l'approche SD-WAN? Les serveurs d'IA doivent-ils être conservés en interne ou dans le cloud ? Quel impact global sur les Capex et les Opex ?
- Faire face à l'augmentation des coûts informatiques. Ils augmentent bon an mal an d’environ 3%. Les perspectives interpellent car 68 % des entreprises envisagent d'augmenter en 2025 très significativement leurs dépenses en IA, en sécurité et en réseaux. Le cloud avait été vu comme une possibilité de limiter les coûts d'infrastructure. En fait il n'en est rien car les coûts du seul cloud progressent plus vite (+3,6%) malgré la mise en place d'outils spécifiques de gestion (comme Finops). Et les retours ne sont pas bons : 32% des dépenses de services cloud seraient gaspillées ou dispersées en "shadow IT". Comment réagir sans pénaliser l'avenir ?
Thèmes des années précédentes
- Les facteurs d’inhibition de la transformation numérique. Les évolutions de la transformation numérique sont lentes et la distance entre les entreprises et les GAFAM ne cesse de croître. Dans ces conditions que peut-on faire ? Quels sont les facteurs de blocage et comment lever ces inhibitions ? Comment les directions générales des entreprises réagissent ou pourquoi elles restent passives ? Quelles sont les conséquences de ces attitudes ?
- Les jumeaux numériques. C’est une application métavers fondamentale. A partir des bases de données décrivant un produit ou un processus il est possible d’effectuer des simulations. Les entreprises industrielles ont conçu de nombreuses applications de jumeaux numériques pour améliorer la conception des produits, pour assurer la maintenance des équipements, pour mieux contrôler des processus de production complexes, … C’est un enjeux stratégique important.
- L’architecture des grands projets. Ils sont complexes et coûteux. Est-il possible de réduire la lourdeur de ces opérations en découpant les grands projets en un certain nombre de petits projets plus faciles à maîtriser ? L’idée est séduisante mais est-ce une démarche réaliste ? Ne risque t’on pas de perdre la vue d’ensemble du futur système ?
- La fin des consultants classiques. Jadis les consultants étaient des sortes de docteurs des entreprises, comprenant les difficultés et proposant des solutions adaptées. Aujourd’hui, le métier a changé et les entreprises attendent des consultants qu’ils mettent en œuvre. Ils se rapprochent des sociétés de services. Ils fournissent des équipes chargées de réaliser des systèmes d’information « clés en main ». C’est une évolution importante.
- Les grands enjeux de l'entreprise numérique (M2M, H2M, H2H). La transformation numérique des entreprises est en route. Elle s’est même accélérée avec les confinements et le télétravail. Mais est-ce que les résultats sont au rendez-vous ? Peut-on accélérer le processus et arriver à dégager les gains attendus ?
- La révolution digitale est différente de la révolution industrielle. Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos, considère dans « la 4ème Révolution Industrielle » que l’informatique et Internet sont la 4ème révolution industrielle. Mais en vérité il n’y a eu qu’une seule révolution industrielle : celle de 1760-1830. Il n’y a pas eu de 2ème, 3ème et a fortiori de 4ème révolution industrielle. Il y a eu des vagues technologiques. Il est certain que la révolution digitale ou plutôt servicielle et/ou informationnelle est radicalement différente de la révolution industrielle du 18ème-19ème siècle car elle change la nature même du travail.
- Stratégie d’entreprise – Stratégie des Systèmes d’Information. Beaucoup d’entreprises n’ont pas de stratégie. Parmi celles qui ont une stratégie on constate que très souvent la réflexion stratégique globale se fait indépendamment de celle concernant les systèmes d’information. De plus, fréquemment ce n’est pas la stratégie des Systèmes d’Information mais la stratégie de l’informatique. Ce n’est pas la même chose. Il est fondamental de développer simultanément les deux approches.
- Les limites de la modélisation. L’emploi des modèles se généralise et les dirigeants prennent des décisions importantes grâce à des modèles (Voir Hans Rosling « Factfullness »). Mais parfois ils se plantent et cela se traduit par des dérives. Il faut comprendre ce qui s’est passé. Deux exemples : les études d’Oxford sur l’impact de l’Intelligence Artificielle et le modèle de l’épidémie par l’Imperial College. Ceci peut être dû à plusieurs facteurs : l’absence de théorie, un choix de variables discutables, des paramètrages inadaptés et des données erronées.
- Le fantasme technologique. Certaines entreprises se lancent dans des projets irréalistes et quelques années plus tard, après avoir dépensé quelques millions voire des dizaines de millions d’euros, elles finissent par les abandonner. Pourquoi ? Il est probable qu’il y ait des phénomènes de mode largement poussés par l’industrie informatique. Il arrive aussi que les entreprises se lancent dans des technologies immatures mais dans de nombreux cas ces échecs sont dus à l’absence d’étude de faisabilité sérieuse et de fantasme technologique.
- Vie et mort des entreprises sous la pression de la transformation numérique. Certaines entreprises sont capables de saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent. Mais ce n’est pas le cas général. Il existe une pression croissante sur les entreprises qui continuent leur « business as usual ». Cependant les dirigeants sont de plus en plus angoissés. De plus ils ont souvent des réponses inadéquates. Quel sera l’issue de cette crise ?
- L’impact des TIC sur l’emploi. Avant la révolution industrielle la vie d’un homme correspondait à 500.000 heures et il travaillait 200.000 heures (pour ceux qui travaillaient) soit 40 %. Après Taylor un homme vivait 700.000 heures et travaillait 70.000 heures soit 10 %. Avec la transformation numérique on va vers moins de 50.000 heures.